Par Muriel Watier
Dans ma pratique de formatrice et de thérapeute, j’ai souvent entendu des personnes s’étonner de ne pas être reconnues malgré le fait qu’elles pensaient avoir eu raison dans leurs discours.
Ces aspects soulèvent une incompréhension entre ce qui est dit, comment cela est formulé et ce que les autres en comprennent et comment ils réagissent.
Il me parait y avoir, tout d’abord, une clarification à apporter sur l’intention du discours.
Qu’est ce que je recherche, avec quels moyens et auprès de qui?
Puis il se pose la problématique des sept raisonnements existants, dans les logiques de discours, avec leurs combinaisons multiples.
Raisonnement Déductif: chercher l’essentiel.
Inductif: trouver les causes et organiser les idées.
Algorithmique: connaitre et maitriser un ou des savoirs.
Analogique: avoir l’expérience et fonctionner par similitude et exemple.
Intuitif: comprendre tous les raisonnements et s’y adapter.
Bon sens: savourer les moments et la vie par un sens pratique et concret.
Mnémotique: impression de paradoxe de la logique car c’est une perception d’incohérence et de contestation dans le discours.
Nous sommes différents et nous comprendre n’est pas une évidence, même si cela peut arriver de par des raisonnements similaires.
Etre à l’écoute, reformuler sans juger, analyser avec arguments et explications pour, ensembles, trouver des solutions, voilà ce qui me parait être juste!
Se respecter soi et l’autre… Tout en trouvant des compromis, me parait être la voie de l’évolution des idées et de nos pratiques.
Nous ne pouvons donc pas penser juste, si le contexte de respect et d’écoute n’est pas réuni et nous voyons alors émerger le Avoir raison qui s’apparente à du rapport de force.
Courage… et hommage à ceux d’entre vous qui tentent de continuer à penser juste, malgré les violences du quotidien.
Muriel Watier
Docteur en Psychologie
